MENU
GRATOS
ROMANS
BRÈFLES
ADULTES

Contes presque vrais
et pas totalement faux
Nouvelles

Promenades
au point culminant
Arts et divers

L'ombre de l'Écarlate
Roman

Dachau 1933,
“l'enfer” nazi
Histoire

de la Méduse... à Géricault
Histoire

De profundis
Roman

Délicates chroniques
de la flagellation
Adultes

Dernier été à Saint Désert
Biographie

Des fables et des gens
Arts et divers

Dialogue entre un prêtre
et un moribond
Politique

Dictionnaire d’argot
du siècle
Arts et divers

L'improbable est guttural
Nouvelles

Douze preuves de
l'inexistence de dieu
Politique

Droit au but
Poésie

Duel pour un viol
Histoire

Égalité des hommes
et des femmes
Politique

Grenelle,
variations sur un mot
Histoire

Eugène Pottier, un
défenseur du prolétariat
Biographie

Grand dictionnaire
de cuisine (3 tomes)
Arts et divers

Histoire de la sorcellerie
au comté de Bourgogne
Histoire

Histoires de viandes froides
Nouvelles

Pas de destin,
mais ce que nous...
Romans

J'accuse ou
la conscience humaine
Politique

L'étrange cas du Dr Jekyll
et de Mr Hyde
Romans

L'histoire de Pierre lapin
Enfants

Claude Gueux
Politique

Alice au pays
des merveilels
Enfants

À bas le travail
vive les travailleurs
Politique

Made in Cocorico
Humour

Pour l'amour d'un homme
Nouvelles

Promesse d'Angleterre
Histoire

Chats d'auteurs
Nouvelles

La tapisserie de Bayeux
Arts et divers

La fin du monde
Romans

Considérations sommaires
sur la prison
Politique


LE FOSSÉ D'HASTINGS
un roman épique

PREMIÈRE TRIADE
Chant I

Il fut un temps de grande colère
Il fut un temps de grands bouleversements
Un temps où les passions se sont exprimées
C’était il y a longtemps, très longtemps
Près de dix siècles d’ici
Dix siècles où la mémoire n’a pas failli
On se rappelle encore de ces joutesv Ses joutes où la lame remplaça le verbe
On se rappelle de ce temps
Depuis Le Malavisé dont le nom fut maudit
Maudit par une fin de règne désastreuse
Puis Edmond Ironside que l’on vit passer
Passer de règne en trépas en quelques mois
Knut, fils d’un autre régnant
Knut resta durant près de quinze années
Quinze années après une conquête oubliée
Harold premier, qui lui, survécu trois ans
Trois ans d’un règne de batailles
Puis son jeune frère Hardeknut passa
Il passa outre deux ans plus tard
Avant qu’Édouard arrive enfin
Qu’il arrive enfin dans l’Histoire
De par sa nombreuse promesse
Il est celui par qui l’Histoire arrive
À sa mort Harold deuxième prend la couronne
Lui, Guillaume fait valoir son droit
Le droit d’une même promessev “L’Angleterre sera tienne”.

Chant II

Harold fit serment à Guillaume
De le mettre sur le trône d’Angleterre
Mais Harold poussé par son désir flambant
Son désir d’Être, fut adoubé enfin, Roi
Roi d’Angleterre par la même promessev Sur le lit de mort de celui qui l’avait déchu
Celui qui le déchu et le rétabli dans ses titres
Changeant ainsi de parole en ceci et cela
Harold prit le titre de Roi d’Angleterre
Roi d’Angleterre entre promesses et serment
Promesses et serment faux à Guillaume
C’est sur cela que se fonde l’Histoire.
Du mensonge et de l’hypocrisie naquit la guerre
De la guerre naquit une victoire, une Histoire
Une Histoire d’Angleterre avec un fossé
Un fossé traversé un jour de septembre.
De ce mois de septembre jusqu’en octobre
Il y eut des préparatifs et des recrutements
Des recrutements partout pour le grand affrontement
Non loin du château d’un autre Guillaume.
Un Guillaume dont le nom reste encore ce jour
Dans la mémoire des peuples, ce fut Hastings.
Deux grandes armées face à face
Les uns descendant du nord, les autres traversant
Traversant ce que la chanson nomme “le fossé”
Ce fossé qui mit près de deux siècles
Deux siècles à se refermer
Sur l’intégration des uns parmi les autres.

Chant III

Huit mille hommes du côté anglais
Arrivés par les anciennes voies romaines
Entre Londres et Lewes
Et de Lewes à leur destinée par la campagne.
Le même nombre de normands, peu ou prou
Arrivé de Pevensey, Éloi chevalier banneret,
Comme tant d’autres, rêve gloire et fortune
La fortune au bout des rapières aiguisées
Le 13 d’octobre, Harold rumine en son camp
Son camp posé alentours de Caldbec
Sur une colline qui n’en attendait pas tant.
Il a vaincu le norvégien et croit en sa valeur
Guillaume, lui, trépigne à revendiquer la promesse
Ses hommes enfiévrés de leur courroux
Ils marchent comme Éloi des Fontaine
Ils ont tous le cœur vaillant.
Mais sur la colline, les anglais piaffent
La formation en hauteur d’Harold les protège.
Guillaume a trois troupes d’origines diverses
La troupe à gauche, de bretons, angevins et autres
La troupe à droite, de picards et flamands
Et la troupe au centre, les normands du Duc.
La bataille commence enfin pour délier
Délier le destin de chacun à Hastings
Les premiers traits d’archers s’abattent
Perçant peu les boucliers anglais
Boucliers qui tiennent si fort en terre
Puis les lanciers normands attaquent
Faisant assaut mais sans gloire
Ils reçoivent lances javelots ou pierres anglaises
La masse anglaise ne rompt pas
Guillaume aurait-il contrarié les désirs de Dieu ?


vendredi 2 janvier 2026, “Le fossé d’Hastings” 2ème triade chants 4 à 6.